Avant leur union
Les six membres de Rammstein viennent de l'ancienne République Démocratique Allemande. Avant la chute du Mur de Berlin, eux et plusieurs autres groupes n'avaient aucune possibilité de sortir du système politique dans lequel ils vivaient. Cela les rendait quelquefois un peu fous.
Paul : Dans l'Est le travail était obligatoire. Il était virtuellement impossible de vivre seulement en faisant de la musique. La plupart des musiciens travaillaient la moitié du temps dans des usines ou des firmes. Ils jouaient de la musique pendant leurs temps libres. Par exemple, j'était vendeur dans une librairie.
Flake : J'ai fini mes études techniques et j'ai finalement travaillé dans une usine. Peu m'importait l'heure à laquelle je finissais, j'allais à la répétition avec le groupe. C'est à cela que ressemblait ma vie en ce temps là : l'usine, puis la répétition, puis dormir, encore l'usine, la répétition, et ainsi de suite.
Paul : En RDA, seuls les diplômés du conservatoire pouvaient être des musiciens professionnels. Les groupes amateurs n'avaient pratiquement aucun droit d'exister. Ils devaient travailler, quelle que soit la profession, juste pour travailler.
Flake : C'était très facile de vivre en RDA si on n'était pas trop exigeant. La nourriture n'était pas cher, le logement non plus et ils te laissaient tranquille si tu avait un faux certificat d'emploi.
Richard : Nous étions pratiquement isolés de toute information à propos des tendances musicales dans l'Ouest.
Période de développement
Après la chute du Mur, ils firent tout leur possible pour rattraper le temps perdu. Etre un musicien pouvait devenir leur principale vocation. Au milieu des années '90, ils se sont rapprochés des autres.
Richard : J'avais un groupe avant Rammstein, mais j'étais un peu lassé. Je travaillais sur quelques autres projets, dont un était celui de Rammstein. Nous voulions combiner les bruits de machines et la musique de notre propre production.
Christoph : L'idée était de créer de la musique monotone, partiellement ennuyeuse et "heavy".
Richard : Un de mes amis jouait de la batterie dans un autre groupe. Je lui ai demandé de jouer avec nous. J'ai aussi su qu'il chantait de temps en temps, alors je lui ai demandé s'il ne voulait pas chanter. Au début il ne voulait pas, mais plus tard il a cédé devant mon insistance. Nous avons commencé à répéter et c'est comme ça que tout à commencé.
Till : Nous supportions la charge de différentes influences musicales et nous voulions juste nous en débarrasser. Nous avons commencé à faire des choses dont nous n'étions pas sûrs que ça allait marcher, et peu après chacun d'entre nous "est tombé en dépression".
Christoph : Quand nous avons commencé à travailler en tant que Rammstein, tous nos autres groupes se sont séparés.
Paul : Flake joue du clavier. Au début, c'était très difficile de le convaincre de jouer avec Rammstein. Il pensait que c'était trop plat, ennuyeux, bête et dur. Nous savions que notre claviériste devait être dans un certain sens "en amont", à contre courant. Si vous considérez Rammstein comme un ragoût, vous avez besoin d'un peu de sucre dans ce dernier pour rehausser le goût. Flake était exactement l'homme que nous recherchions alors nous lui avons dit : "Flake, joue avec nous ! Nous sommes cinq, nous allons être six". Mais il ne voulait pas nous répondre. En fait il ne nous a jamais répondu.
Flake : Ce n'est pas difficile de compléter un bon groupe. Nous l'avons simplement formé, il s'est produit de lui-même et il ne fait qu'exister.
Richard : Puis, nous avons tous eu des problèmes relationnels.
Oliver : Chacun d'entre nous a plaqué sa copine, ou bien s'est fait plaquer. Comme nous étions des musiciens laissés par leur femme, nous avions une sorte d'énergie de "pierres embouties".
Christoph : Je n'ai jamais pensé qu'il y aurait quelque chose d'important en dehors de ça.
Le diable en feu
Au tout début, les membres de Rammstein n'émanaient pas seulement une "'énergie masculine ", mais aussi un véritable feu. Till Lindemann a même eu un permission spéciale pour cela.
Till : Au début, c'était combiné avec une grande peur. Nous nous sommes souvent blessés. On doit savoir ce qui est correct et ce qui ne l'est pas - après tout, ce n'est pas un cirque.
Flake : Nous ne faisons jamais de plans ou de projets importants. Nous faisons juste des chose que nous croyons qu'ils vont supporter (le public).
Till : Nos spectacles sont à la fois sérieux et humoristiques. En gros, nous essayons d'être joyeux. Ces tentatives sont, comme certains peuvent dire, maladroites, mais ça marche peu à peu.
Richard : Nous avons quelques idées intéressantes auxquelles nous voulons nous plier. Moi-même je trouve du plaisir dans cette transformation, à me changer sur scène. Ça me donne du plaisir, j'aime ça et je suppose que les autres aussi aiment ça.
Paul : C'est comme un théâtre, dans un certain sens. D'autre part, si vous voulez y prendre place, si vous voulez vraiment y jouer, vous devez avoir quelque chose à l'intérieur de vous.
Fraîcheur garantie
De temps en temps, les membres de Rammstein jouent des morceaux plus délicats - juste pour attaquer soudainement et frapper les oreilles de l'auditeur avec une fois de plus un rythme "heavy". Cette idée est basée sur le fondement de l'exception.
Richard : Dans mon ancien groupe, j'essayais d'imiter la musique américaine. J'étais curieux de savoir s'il était possible de jouer de la musique d'autres cultures musicales. J'ai passé six ans en Amérique, ce qui m'y a fait penser. J'ai réalisé que c'est totalement impossible.
Christoph : Nous voulions faire quelque chose qui serait différent de ce qui est considéré "normal", différent de ce que les autres ont fait. Nous en avons conclu qu'il y a beaucoup de bons musiciens en Europe, mais la seule chose qu'ils font est d'imiter la musique anglaise et américaine. Ces groupes sont, en gros, très peu indépendants.
Paul : Je n'aime pas ça, je déteste ça quand quelqu'un imite les choses que les autres faisaient avant et qui le faisaient beaucoup mieux.
Flake : Nous avons trouvé notre style, nous savions exactement ce que nous ne voulions pas faire. Nous ne voulions pas jouer de la musique effrayante, punk ou autre chose dont nous n'avions aucune envie.
Christoph : Nous étions émerveillés par ce que nous étions capables de faire, ce que nous savions, ce que le rythme du fond de notre cœur était. Nous voulions savoir ce qu'était notre rythme de base. Aussi quelque chose sans le langage.
Till : Au début, nous essayions quelques trucs en anglais, mais nous avons découvert que c'était totalement peu convaincant. Le langage est un problème, mais la traduction déforme cette signification. Nous avons aussi décidé que le langage allemand convenait à la musique. C'est monotone, franc, ça peut être facilement "absorbé".
Paul : C'est mieux de penser de façon "anguleuse". Ça nous convient mieux.
Opinion des membres de Rammstein sur différents sujets
Le paradis
Christoph : Je ne crois pas qu'il existe.
Paul : Quelques gens en Allemagne pensaient que l'Est était le paradis. Ils ne pensent plus comme ça.
Till : (…)
Richard : Le paradis,c'est la famille.
Le pape
Oliver : Je n'y suis pas intéressé.
Christoph : Pas utile.
Paul : Rien à faire.
Les vacances
Richard : Je n'en ai pas eu cette année.
Christoph : Obligatoire.
Oliver : Actuellement j'en ai tout le temps.
Paul : Trop courtes.
Le chômage
Christoph : Maladie incurable.
Richard : Pendant cinq ans.
Till : Déjà allé.
Le respect
Richard : On devrait avoir du respect pour tout le monde.
Paul : On le perd avec le temps.
Oliver : C'est une bonne chose.
Till : Nécessaire.
La confiance
Oliver : Quelquefois elle fait bouger des montagnes.
Paul : On la gagne avec le temps.
Christoph : Je pense que c'est une chose très importante.
Till : Pas important.
La peine capitale
Christoph : Pas nécessaire.
Richard : Si quelqu'un violait mon enfant, je dirais "oui", mais si je ne suis pas particulièrement affecté, la réponse est "non".
Oliver : Je suis contre la peine capitale.
Paul : Je ne pense pas que ce soit bon.
L'espoir
Till : Sans lui, il n'y a rien.
Christoph : Si un homme n'a pas d'espoir, il ne peut pas faire grand-chose.
Richard : Crucial. Tous les jours, tous les matins.
L'opéra
Christoph : Quand j'aurai 40 ans, j'irai à l'opéra.
Paul : J'irais avec plaisir.
Till : Oh mon Dieu, l'opéra ? Bien, il y en a pas mal de bons, d'autres pas mal emmerdants.
Domination (des femmes)
Oliver : Domination…et pourquoi pas?
Christoph : Ce n'est pas mon genre.
Till : Ce n'est pas bien.
Paul : Ce n'est pas mon cas.
Helmut KOHL
Paul : Rien à foutre.
Christoph : Une figure très intéressante.
Oliver : Caricature très plaisante.
La fidélité
Richard : Un monde merveilleux…un monde merveilleux ! J'aimerais l'avoir.
Oliver : C'est important
Christoph : La fidélité… j'en suis impressionné.
Paul : Oui et non.
La forge du son
Les membres de Rammstein sont très stricts à propos de leur son métallique. La structure du son des riffs de guitare électrique compte pour eux. Non seulement la forme d'une chanson est basée sur un modèle spécifique, mais la fabrication d'une pièce a aussi une procédure spécifique.
Till : Habituellement, la musique est déjà bien préparée quand j'écris les paroles. Quand j'ai eu la cassette de demos, je l'ai écoutée à la maison et j'ai essayé de trouver des paroles convenables, de "mettre les mots sur la musique".
Paul : Nous commençons avec des paroles basées sur un riff. Riff dur - paroles dures, riff doux - paroles douces.
Quand Till a une idée pour une chanson, nous nous asseyons et nous lui faisons quelques suggestions. S'il y a un mot, comme par exemple "table", qui revient trop souvent dans le texte, on lui dit : " Ne l'écris plus ! De toute façon, "table" ne va pas avec tout, remplace-le par quelque chose d'autre."
Till : Puis nous sommes allés à la salle de répétition et nous y avons tous beaucoup travaillé. Nous essayons, nous le faisons sonner de gauche à droite, puis je rentre en scène et j'essaye d'y changer quelque chose. C'est une sorte de " production initiale ". C'est, en fait, un procédé interminable.
Les membres de Rammstein ne se considèrent pas comme un groupe avec chanteur ou un soliste avec le groupe. Quelquefois des décisions surviennent de façon très dure, mais, de toute façon, elles surviennent de façon démocratique
Paul : Nous avons différentes opinions sur un sujet dans le groupe. Il y en a toujours un ou deux qui votent "non". Si nous mixons - nous le faisons tous les six. Nous nous asseyons et nous écoutons. C'est un peu difficile. Le spécialiste du mixage est prêt, alors nous entrons, nous écoutons et nous notons des suggestions. Puis nous sortons, nous fermons la porte et nous disons, par exemple : "Je n'aime pas la séquence de solo de guitare ici ou là", "Cette partie est trop tranquille", "Je voudrais enlever le clavier à cette endroit". Nous disons tout, nous retournons en salle de répétition, nous jouons et nous réenregistrons. En gros, c'est un procédé qui prend beaucoup de temps, parce qu'avant de faire une chanson, nous devons tout écouter encore et encore et nous corriger nous-mêmes.
Danger de dépendance
Le premier disque de Rammstein se vendait déjà de façon sensationnelle. Herzeleid a été numéro un cinq fois en dix-huit mois. Le deuxième album, Sehnsucht, sorti à l'automne 1997, a aussi obtenu un grand succès. Il a servi de mélange testé.
Christoph : À un certain moment nous avons pensé : "Nous devrions enregistrer le deuxième album après ce grand succès de Herzeleid". C'était vraiment difficile, même si dans d'autres groupes il y avait des gens qui disaient : Continuez dans le même style. Il y avait aussi des gens qui voulaient que le groupe évolue. En fait, on ne pouvait pas satisfaire tout le monde. Nous avons simplement décidé d'utiliser ce que nous avions. Pour moi, il y a deux voies pour le développement de notre musique. Premièrement, la musique est devenue plus sensible, plus tendre, plus délicate. Elle n'est pas aussi folle, furieuse que sur le premier album. J'aime aussi le fait que Till ai commencé à chanter, il ne fait pas que parler.
La première fois…
Premier disque
Paul : Je n'en ai pas. Je n'achète pas de disques, je les fait.
Oliver : (...)
Richard : Dead Kennedy's.
Till : "Stormbringer" de Deep Purple.
Premier salaire
Oliver : Je l'ai gagné en apprenant ma profession.
Richard : Je l'ai gagné dans l'achat de bouteilles de vin revendues en fraude…
Till : Je l'ai gagné en faisant du tourbage durant les vacances d'été. Malheureusement, j'ai été viré au bout de trois jours.
Premier stimulant
Paul : C'était dur et agréable. J'ai eu beaucoup de plaisir.
Oliver : De la bière, en classe de 10e.
Till : Mon père m'a versé quelque chose quand j'avais 9 ans. Je lui ai demandé si j'étais supposé le boire et il était d'accord. C'était pas si mal.
Première relation sexuelle
Paul : C'était vraiment bon.
Oliver : J'avais 18 ans.
Richard : Très tôt. J'avais 13 ans.
Till : J'avais 16 ans. C'était sur une balle de foin.
Premier concert
Paul : J'avais tellement bu que je ne m'en rappelle plus.
Richard : Le premier concert que j'ai vraiment apprécié était Motorhead.
Till : C'était un festival à Berlin. Je ne me rappelle plus du reste.
La guerre avec les médias
Les journalistes trouvent des points négatifs et positifs dans les paroles des chansons de Rammstein. Une échelle qui varie de la terreur jusqu'à la fascination.
Flake : C'est intéressant de voir autant de gens se poser des questions à notre sujet. Il y a des phrases dans nos paroles qui n'ont jamais posé problème pour nous. Pendant ce temps, ils discutent et analysent. On ne s'attendait pas à ce qu'autant de choses se passent. En ce qui concerne la pochette de notre premier album, la photo n'était pas très bonne. Cependant, nous avons décidé de la mettre sur la pochette. Nous avons lu plus tard que nous voulions nous faire passer pour la "Herrenmenschen" - "la race dominante".
Till : En fait, au début, nous ne savions pas comment faire une pochette d'album.
Paul : Si les journalistes veulent nous coller une étiquette de nationalistes maintenant, c'est simplement idiot. Nous ne sommes pas juste des Allemands typiques - pas l'un d'entre nous. Nous n'aimons pas particulièrement le football, nous ne sommes pas des fans de notre pays non plus.
Richard : Je crains que les journalistes utilisent Rammstein pour augmenter la vente de leurs journaux. C'est de cela dont j'ai peur.
Oliver : L'auditeur comprend les mêmes choses que le journaliste, mais le problème est que le journaliste, lui, l'écrit.
Flake : La presse nous surprend constamment avec leurs inventions.
D'un coté les membres de Rammstein se défendent eux-mêmes contre les spéculations et ceux qui les interprètent mal, mais en même temps, ils n'en font pas plus qu'il ne faut pour remettre en ordre les malentendus.
Flake : Nos parole ne peuvent pratiquement pas être mal interprétées. Elles sont bien normales, romantiques. Tous les jeunes de 16 ans ont déjà vu pire à la télévision. Vous n'avez qu'à regarder " Taff " sur PRO7 - on peut y voir toutes les ordures de ce monde. Là c'est de la brutalité.
Till : Tout le monde se plaint quand on parle de thèmes tabous. Actuellement sur un album, il y en a seulement deux... ou trois... quatre maximum. Tout le reste, ce sont des chansons d'amour, comme par exemple "Seemann" : c'est un texte complètement différent des autres. J'essaie de créer une "déclaration vive" en utilisant des allégories, en écrivant de façon "fleurie". Tout comme les succès des années '60 - comme "Je vais rester avec toi ce soir". Dans ce cas tout le monde sait ce que ça veut dire. Ça signifie qu'il va rester avec elle, mais on sait pourquoi.
Christoph : Je m'identifie à ces paroles. Je crois qu'elles sont très bonnes. Elles sont, en gros, un peu extrêmes, mais ce que j'aime c'est qu'elles ont toujours un double-sens, elles n'ont jamais qu'une facette.
Chansons d'amour légèrement déguisées
Malgré l'érotisme agressif, les paroles de Till sont caractérisée par la sensibilité.
Till : Toutes ces paroles tournent autour d'une chose - l'amour. L'amour dans toutes les variantes possibles : les côtés pervers, bon et mauvais. En réalité, les femmes l'aiment quand les hommes leur démontrent, quand ils leurs courent après. Par exemple, en ce qui concerne les oiseaux, les mâles ont un plus beau plumage que les femelles. L'homme prend soin de la femme, se fait valoir auprès d'elle. Ils se battent constamment l'un l'autre. Une femme est une sorte de femelle, l'homme lui court après et c'est la chose la plus évidente au monde. Ce sont les beaux instincts qui marchent - quelque chose te saisit au matin, demain, après-demain, et tu n'y peux rien, ça ne fait qu'arriver. Ça détermine ta vie, par exemple pour dix ans, et on ne peut pas briser ce cercle.
Rattraper le pas
Durant trois ans, conséquence de leur travail intense, Rammstein s'est retrouvé au premier rang de la scène du rock allemand. Comme quelques-uns d'entre eux ont déjà pris racine, ont une famille, des enfants, ils ont commencé à se croire un peu supérieurs aux autres et ça a causé un peu de pagaille dans le groupe.
Richard : Tu ne ressens pas le succès, les autres personnes te le font ressentir. Tu ne fais que commencer et les gens ne te traitent plus comme avant. Ce qu'on devrait faire dans ces situations, c'est se retirer pour un bout de temps. Par exemple, pour ce qui en va de ma fille, j'essaie de la garder à distance de tout ça. Je ne parle pas de Rammstein avec elle. Je ne lui dis pas ô combien le monde est excellent. Je la laisse se débrouiller.
Christoph : C'est une sorte de vie en équipe. Nous vivons beaucoup en équipe. Nous passons beaucoup de temps ensemble, nous sommes des amis, actuellement. Nous avons à nous entendre tous les jours.
Paul : Un groupe c'est comme un mariage de six personnes. Nous apprenons à vivre ensemble dans la signification de la coexistence. Nous apprenons comment lutter sans affecter le groupe.
Christoph : Nous comprenons très bien chacun des autres et nous vivons aussi une vie privée. Par exemple j'ai une compagne qui n'a rien à voir avec la musique et je suis content d'avoir un genre "d'autre monde" à la maison.
Ce qu'ils aiment et ce q'ils détestent
Ce qu'ils aiment
Till: Ma fille.
Richard : Les enfants.
Paul : Tout.
Richard : Écrire des chansons.
Till : Chris Isaak et le lait.
Paul : Du café avec du lait mélangé avec du cappuccino. La café avec du lait est parfois trop doux et le cappuccino parfois trop fort.
Ce qu'ils détestent
Till: Être malade.
Paul : Quand quelque chose est incorrect.
Richard : L'injustice.
Affranchissement
Le succès rapide et inattendu a surpris Rammstein, surtout en ce qui concerne leurs "clips".
Paul : En général nous prenons soin du contrôle de la qualité nous-mêmes. Cependant, en ce qui concerne Du riechst so gut, nous avons engagé des professionnels. Dans le cas de notre deuxième vidéo, Seemann, nous y avons porté moins attention.
Flake : Plus tard, nous avons pris des parties du film " Lost Highway " de David Lynch et nous les avons mises ensemble. Tout en planifiant notre premiere vidéo, nous avons envoyé les bandes à différent réalisateurs, incluant David Lynch. Quand il conduisait pour se rendre au plateau de tournage de son film, il l'a accidentellement écoutée dans sa voiture, puis il l'a utilisée dans son film, bien qu'il ne l'avait pas planifié précédemment.
Paul : Tout en faisant notre troisième vidéo, Engel, nous avons pris soin de tout nous-mêmes. Cette vidéo a été inspiré par le travail de Quentin Tarantino ("From Dusk Till Dawn" et "Reservoir Dogs").
Flake : Nous sommes tous des fans de Tarantino.
Christoph : Dans le cas de Du hast, on pouvait en fait prendre ce qu'on voulait, car le texte est simple. Cependant, il y a une sorte de mystère dans ce jeu de mots (qui peut être compris seulement en Allemand, cf la F.A.Q).
Références
Si on veut qualifier la musique de Rammstein de quelque façon que ce soit, une comparaison vient à l'esprit : le groupe slovène Laibach. Contrairement à Rammstein, Laibach, qui est une partie du mouvement artistique appelé "Nouvel art slovène", se présente "par en face", dans un contexte ironique.
Flake : Ces comparaisons et similitudes peuvent être basées sur une chose : les chanteurs ont des voix semblables, profondes. Mais c'est tout.
Richard : Pour moi Laibach est très intellectuel, tandis que Rammstein est plus émotionnel. Je n'en ferais pas plus avec cet intellectualisme qu'utilise Laibach. Je ne m'y retrouverais pas. Il y a certains groupes qui me branchent. Un ce ces derniers est Depeche Mode.
Flake : Je pense que Die Artze sont bons, parce qu'ils sont gentils et intelligents.
Richard : Dans le cas de gens comme David Bowie, il y a une chose qui me fascine : durant 20 ans, il a toujours été capable de donner à ses chansons un son nouveau, opportun.
Se mettre sous les voiles
Après d'innombrables concerts et performances partout en Europe, les membres de Rammstein aimeraient couronner l'histoire sans précédent de leur succès. "Plus loin vers de nouveaux horizons , c'est la devise.
Flake : Nous aimerions aller en Amérique et y faire une tournée. Nous ne voulons pas nous limiter à l'Allemagne.
Till : Nous étions en tournée avec KMFDM en décembre. Nous sommes allés à New York et nous y avons joué trois fois. Nous voulions juste voir comment les gens réagiraient.
Richard : En regardant aller la musique, l'anglais n'est pas une sorte de problème pour moi. Nous devons seulement toucher la bonne forme. La chose la plus importante pour ce groupe est de rester ensemble. Seule cette configuration de Rammstein existe pour moi. Si quelqu'un quitte le groupe, ce sera la fin de Rammstein. Ce groupe doit rester comme il est - c'est le plus important.